ça fait un moment
que j'ai envie d’écrire ce texte pour le blog. C'est mon propre
point de vu à propos de la situation au Portail.
J'ai réfléchi
beaucoup sur le cas de la Grèce en ce moment. Comme la zone Euro
notre projet collectif traverse une période de crise profonde. Une
crise qui a ses racines dans des questions economiques et l'érosion
des liens de confiance entre certains membres du groupe. Par dessus
tous ça, c'était moi, l'allemand dans le groupe qui a exprimé
ouvertement mon opinion que le boulanger et sa femme devraient partir
si on voulait que le projet puisse continuer d'exister. Depuis, les
autres membres du groupe se sont mit aussi d'accord avec cet analyse.
Une des réactions des gens qui gravitent autour du Portail (mais qui sommes extérieurs au projet d'habitat) était d'être choqué par la violence de l'acte de demander que des membres du groupe partent : 'Est-ce que c'est ça la solidarité? N'étiez-vous pas les gens qui disaient qu'un autre monde était possible ???'
Une des réactions des gens qui gravitent autour du Portail (mais qui sommes extérieurs au projet d'habitat) était d'être choqué par la violence de l'acte de demander que des membres du groupe partent : 'Est-ce que c'est ça la solidarité? N'étiez-vous pas les gens qui disaient qu'un autre monde était possible ???'
Et puis Dominique a
exprimé qu'on etais en train de supprimer une facon de penser et a
affiché sa reponse a l'entré du fournil.
La reponse de Dominique a notre demande de payer son loyer |
C'est là ou
s'arrête la parallèle avec la Grèce. J'ai lu une phrase à propos
de la crise Grecque dans un entretien avec Yanis Varoufakis, l'ancien ministre de la finance greque. Il y a
beaucoup de vérités dans cette crise. Et tellement de questions :
Serait -t-il mieux si la Grèce sortait de la zone Euro ou pas ?
Y a-t-il une voie de sortie ou au moins une voie moins pénible ?
C'est qui le coupable ? Je ne prétendre connaître les
réponses à ses questions.
Je sais par contre
que notre petit collectif va casser si nous ne changeons pas
radicalement la situation actuelle. L'atmosphère en 2015 est devenu
toxique. Nous avons arrêté de manger ensemble, nous ne nous
parlons plus et on se salue peine. Comment est-ce qu'on est arrivé
là ?
En 2006, des années avant que j'ai rejoint le projet, un groupe de personnes a formé pour réfléchir un projet collectif et rural dans le Jura. Un endroit pour expérimenté comment vivre ensemble à plusieurs familles – pas une famille, une maison un jardin clôturé… Comment trouvé une équilibre entre l 'espace privé et les espace partagés ? Un endroit capable d'encourager une culture d'echange et solidarité entre les acteurs du lieu. Un endroit de soutien pour la création des activités professionnelles (artisanales, agricoles…). Une site ouverte à l'extérieur à travers des activités culturelles, sociales et commerciales.
Depuis, le groupe a
évolué. Des départs, les nouveaux arrivés. Nous avons rejoint
le projet en 2008. Le groupe a acheté le site en 2009 et la vision
est devenu concrète.
La Solidarité, le
partage, le collectif… ce sont des jolis mots. Si on veut faire
naître un dynamique il faut une vision qui est capable de porter,
d'inspirer, comme la phrase attribué à St. Saint-Exupéry :
'Quand tu veux construire un bateau, ne commence pas par rassembler du bois, couper des planches et distribuer du travail, mais réveille au sein des hommes le désir de la mer grande et large.'
Mais une fois le
désir de la mer est réveillé, il faut quand même commencer à
rassembler du bois, couper des planches etc. Bref, il faut inventer
une forme d'organisation, se mettre d'accord sur quelques règles a
suivre… Il faut aussi trouver de l'argent pour acheter le bois et
les outils pour transformer le bois en planches.
Le groupe a dépensé
90 mille euros pour l'achat du site au Portail. Le bâtiment neuf ou
se trouve le fournil a coûté tant d'euros. Chaque personne était
d'accord pour mettre 15 000 euros en capital pour la SCI en 5 ans.
Personnellement, moi et ma femme nous avons mis que la moité pour l'instant. Il y a
des personnes qui ont mis beaucoup plus dans le projet. Irène et
Dominique ont mis un peu plus que 800 euros ensemble. Par contre ils ont demandé au groupe de financer l'achat de leur premier four et donc ont reçu
plus d'argent du groupe pour ça qu'ils ont
mis dans le projet collectif.
Fin 2014 Dominique
a laissé entendre qu'il ne payera pas son loyer pour l'année.
Malgré les tentatives répetés du groupe pour mettre un calendrier
de payement, il a bloqué tout dialogue pendant des mois à ce
propos.
En parallèle il a ignoré les demandes de la part du groupe qu'il dégage la vieille maison au Portail pour qu'on puisse commencer les rénovations intérieures. Le nouveau fournil était déjà fonctionnel (depuis novembre 2014) et on avait besoin pour des questions de délais de subventions d'avancer le chantier de la maison. Dominique faisait du pain dans son nouveau fournil mais il continuait à faire du pain dans deux fours qui se trouvaient dans la vieille maison. Quand, en février, deux mois après la date limite qu'on a fixé pour vider la maison il n'y avait pas de mouvement de sa part, Dominique a retourné l'argument en disant qu'on était pas assez 'zen'. Il a finit de débarrasser la maison en juillet.
En Janvier 2015 un incendie c'est produit dans le nouveau four – ce qui a aggravé la
situation mais qui ne l'a pas crée.
Ça c'est le
contexte dans lequel qu'on a demandé de Dominique et Irène de
partir.
C'est ma conviction
qu'on ne peu pas faire parti d'une collectif si on ne veut pas
prendre on compte les besoins des autres membres.
C'est ma conviction
que Dominique et Irène seront mieux dans un contexte individuel, ou
ils peuvent avancer à leur rythme.
C'est ma conviction
que le projet au portail va casser si ils ne partent pas dans une
avenir proche.
Jusqu'à présent on
a été lent à partager notre version de l'histoire à l’extérieur.
Dominique et Irène n'ont pas hésité. Ils ont partager leur version
avec des amis commun, des clients au marché, des producteurs qu'on
invite pour les grands marchés au portail. J'ai entendu une écho de
cette version, qu'on les a mit a la porte, même jeté dehors comme
des chiens. On a fait rien de ça. Ils sont toujours là. On leur a
demandé de partir. Pour l'instant ils ont ignoré cette demande.
Thomas
Thomas
Depuis avril 2016 Dominique a payé tous ces dettes de 2014. La situation reste bloqué, mais après un année de conflit on a appris a encadrer leur présence et de se concentrer de nouveau sur nos projets.