Adoptant un point de vue optimiste, il recense des initiatives dans dix pays de par le monde : des exemples concrets de solutions aux défis environnementaux et sociaux du xxie siècle, qu'il s'agisse d'agriculture, d'énergie, d'économie, d'éducation ou de gouvernance.
J’étais enchanté par le message positif du film, mais un peu frustré par le exemple qui étais choisi pour l'agriculture en France. Je suis agriculteur en France, je me sens concerné par le sujet; alors la ferme qui est présenté est la Ferme de Bec Hellouin, une ferme en Basse Normandie fonctionnant selon les principes de la permaculture. La ferme étais établie en 2008 par un couple des neo-ruraux et depuis ils l'ont transformé en un véritable centre de formation et de recherche. Une initiative qui se veut a la fois productive et innovateur.
Qu'est que c'est la permaculture ? En France la permaculture est moins connu que dans le monde anglo-saxon, mais depuis quelque année la permaculture est très a la mode. Cette méthode étais créé par des Australiens Bill Mollison et David Holmgren et est inspiré aussi par l’agronome et agriculteur japonais Masanabu Fukuoka. Le mot permaculture viens de permanent agriculture, un terme qui sous-entend des méthodes culturales qui permettent aux terres de maintenir leur fertilité naturelle.
Selon wikipedia:
La permaculture est une méthode systémique et globale qui vise à concevoir des systèmes en s'inspirant de l'écologie naturelle et de la tradition. Elle n'est pas une méthode figée mais un « mode d'action » qui devra prendre en considération la bio-diversité de chaque écosystème. Elle ambitionne une production agricole durable, très économe en énergie et respectueuse des êtres vivants et de leurs relations réciproques, tout en laissant à la nature « sauvage » le plus de place possible.
Ou selon Bill Mollison
"Permaculture is a philosophy of working with, rather than against nature; of protracted & thoughtful observation rather than protracted & thoughtless labour; of looking at plants & animals in all their functions, rather than treating any area as a single-product system."Je trouve ceci positif mais vague. Par exemple est que je travaille contre la nature quand je utilise des pesticides ou déjà quand je laboure, utilise un tracteur, taille un arbre ou mémé plante des salade en ligne droite.
En pratique certains éléments sont souvent associé a la permaculture pour laquelle la forêt est une source d'inspiration:
la couverture permanente du sol par paillage (mulch), l'association de plusieurs plantes différentes, jardin foret ( jardin créé selon le modèle de la forêt naturelle), les plantes vivaces en général, les plantations sur buttes.
Quand j'ai fait mon apprentissage en maraîchage en Angleterre j'étais fasciné par la permaculture (ah quand j'etais jeune). J'ai lu les livres de Bill Mollison, Fukuoaka et d'autres. J'ai toujours adoré les petits designs dans les livres. J'ai fait un tour du Royaume Unis pour visiter des fermes en permaculture en cherchant des agriculteurs qui vivait de leur activité en appliquant la permaculture. Je trouve des gens qui ont gagné leur vie en enseignant la permaculture mais pas en pratiquant la permaculture (peut etre avec une exception ). J'ai eu une expérience particulièrement décevant et triste en visitant le jardin foret de Robert Hart, pionnier des foret jardin. J'ai rencontre un vieil homme solitaire vivant dans un hangar à côté d'un jardin négligée.
Dans le monde du maraîchage biologique on entends souvent des histoire de miracles, la biodynamie, le brf, le em ou encore le maraicher qui cultive ses tomates sans arrosage.
Malheureusement il n'y a pas des solutions miracle. Quand on veut faire pousser des légumes on fertilise le sol (avec compost, fumier, engrais vertes), on prépare le sol et on implante de cultures annuelles (avec quelques exceptions: rhubarbe, artichauts, asperges) en utilisant des rotations. On maîtrise pour les mieux les mauvaises herbes, les maladies et les ravageurs et on récolte. On fait ça depuis l'invention de l'agriculture. Je suis fier de pratiquer une activité si ancienne.
Bien sur il y a la place pour l'innovation depuis le début. Aujourd'hui on trouve en France par exemple le réseau atelier paysan qui développe des outils adapté a la culture en planche permanente et qui propose des ateliers d'autoconstruction pour ces outils. Il y a l'association prommata, qui a pour but de soutenir et favoriser l’agriculture paysanne, par le développement de la Traction Animale Moderne.
Depuis un moment il existe de livres qui championne une maraîchage sur petite surface. L'américain Eliot Coleman (qui est cité comme source d'inspiration par la ferme du Bec) a écrits des livres excellentes a ce sujet. Pour lui la taille idéale pour une petite ferme maraîcher est 2 ha. Il n'y a pas de mention de la permaculture dans ses livres.
Le canadien Jean-Martin Fortier qui cultive 0.8 ha en Quebec a écrit un livre qui peut passer pour une nouvelle version d'un livre de Coleman. Dans son livre il constate pour la permaculture que
Mémé si les idées présentées sont davantage pertinentes pour un climat subtropical les concepts sont universels.
La ferme du Bec Hellouin qui championne sa version d'un maraîchage sur très petite surface est un lieu très médiatise. On trouve d'innombrables apparitions à la télévision, à la radio et aux journaux. Ils produisent de clips sur youtube qui sont regardés par des dizaines ou des centaines de milliers de personnes. En eux, vous pouvez voir un endroit très joli et bien entretenu qui ressemble beaucoup aux dessins de mes livres de permaculture.
le ferme du Bec Hellouin |
Une étude de la ferme de Bec Hellouin (mené en 2011-2015 par "l'institut Sylva" qui est basé a la ferme en partenariat avec François Léger, un scientifique de l’INRA) a essayé de prouver que "la beauté rends productif" et qu'on peut dégager un revenu supérieur au SMIC avec une surface maraîcher intensif de 1000 m2. L’étude a créer beaucoup d’écho médiatique. Un petit recherche Google et on tombe sur une grande nombre d'articles du genre "La permaculture est officiellement rentable selon INRA".
L'analyse critique d'étude dans le journal belge Barricade montre qu'il y a un nombre des problèmes avec l’étude, sur la notion de la surface, du rendement et des heures de travail entre autres ( on peut aussi lire la réponse de Francois Leger, qui je trouve moins convaincant). Je trouve aussi étonnant que on prends une ferme que réalise 20% du fameuse chiffre d'affaire de 50000 Euros en commercialisent des "mini légumes" a des restaurants étoilé a Paris a 2 heures de route de la ferme comme exemple que comment on peut nourrir le monde.
Pour ce qui concerne la creation miraculeuse du sol fertile au Bec Hellouin selon la méthode de la ferme, « l'un des moyens utilisés peut être un apport massif de fumier bien décomposé ou de compost, jusqu'à 1.000 tonnes à l'hectare », une mention qui a d’ailleurs été supprimée dans la dernière version en ligne.
Tous ça me fait penser que l’étude est plutôt un "publicity stunt", un élément de leur stratégie médiatique qui sert a vendre ce qui fait vraiment tourner l'entreprise: les formations. Les programme de formations est d'ailleurs la premier chose qu'on vois sur la site dans pop up fenêtre avec la pub pour leur livre.Sur leur site on apprends également que la visite libre (non guidé) coûte 10 Euros par personne (5 Euros pour les enfant de 6-14 ans). Je peut comprendre que un endroit très sollicité demande l'argent pour une visite guidé. Jamais ça me viendra a l'esprit de demander l'argent si quelqu'un veut se promener dans mon jardin.
Je connais pas mal de collègues maraîchers. Il y a les uns qui se sort plutôt bien, il y a d'autres qui galèrent un peu ou mémé beaucoup. J'ai ne pas l'impression qu'on exercice le mémé métier que les "paysans" de la ferme du Bec Hellouin. Je pense que la ferme du Bec Hellouin est vraiment un projet agrotouristique. Je n'ai pas de problèmes avec l'agrotourisme, mais je le ne voir pas comme modèle pour "inventer une agriculture capable de nourrir l'humanité sans détruire la planète". Et je trouve agaçant l'image ou plutôt le cliché de l'agriculture qui est présenté. On voir des enfants qui donnent des câlins
aux animaux de la ferme, on voir quelques poules, un cochon, un cheval et un chien, bref une ferme idéale comme dans les livres d'enfant ou comme dans une pub de la vache qui rit. Dommage.
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